Promenade trop longue
Promenade trop longue et soleil éprouvant
Retour muet…Mais ce bonheur en arrivant:
Trouver le couvert mis sous la tonnelle fraîche,
Refuser son potage et mordre dans les pêches!
Paul Geraldy
Le cimetière marin
Ce toit tranquille , où marchent des colombes
,Entre les pins palpite , entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer toujours recommencée!
O récompense après une pensée
Qu'un long regrd sur le calme des dieux!
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le Temps scintille et le Songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous un voile de flamme,
Ô mon silence!… Edifice dans l'âme,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!
Temple du Temps,qu'un seul soupire résume,
A ce ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain.
SEPTEMBRE
Ciel roux.ciel de septembre,
SEPTEMBRE
Ciel roux.ciel de septembre,
de la pourpre et de l'ambre
Fondus en ton brouillé.Draperie ondulante
Où le soleil se plante
Comme un vieux clou rouillé.
Flots teintés d'améthyste.
Ecumes en baptiste
Aux légers falbalas.
Horizon de nuées
Vaguement remués
Envaporeux lilas.
falises jaunissantes.
Des mûres dans les sentes.
Du chaume dans les champs.Aux flaques des ornières,
En lueurs prisonnières
Le cuivre des couchants.
Paul Valéry Ciel roux.ciiel de septembre,
de la pourpre et de l'ambre
Fondus en ton brouillé.Draperie ondulante
Où le soleil se plante
Comme un vieux clou rouillé.
Flots teintés d'améthyste.
Ecumes en baptiste
Aux légers falbalas.
Horizon de nuées
Vaguement remués
Envaporeux lilas.
falises jaunissantes.
Des mûres dans les sentes.
Du chaume dans les champs.Aux flaques dse ornières,
En lueurs prisonnières
Le cuivre des couchants.Ciel roux.ciiel de septembre,
de la pourpre et de l'ambre
Fondus en ton brouillé.Draperie ondulante
Où le soleil se plante
Comme un vieux clou rouillé.
Flots teintés d'améthyste.
Ecumes en baptiste
Aux légers falbalas.
Horizon de nuées
Vaguement remués
Envaporeux lilas.
falises jaunissantes.
Des mûres dans les sentes.
Du chaume dans les champs.Aux flaques des ornières,
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Extrait de la revue de presse d'yvan Levaï du 18 janvvier 200 qui donne la parole à Barbara
à sa fenêtre
”Charlotte à sa fenêtre”
Flamme vivante panache flamboyant
Elan fauve dans l'espace planant
Grâce féline,
Beauté aérienne et puissante
Dans la paille dorée au soleil mêlant
Ta toison foisonnante
Ame de la maison déesse tutélaire
Tes yeux d'or longtemps me hanteront
Longtemps je te verrai ombre familière
dans ces lieux désertés au bout de tes vingt ans
Sous le ciel étoilé dans ton sommeil profond
Tu n'as rien entendu
Mais un cri effrayant et
Ton corps si léger repose maintenant
Au pied du grenadier
En lueurs prisonnières
Le cuivre des couchants
EN SEPTEMBRE
ModifierAdresse du rétrolien
Extrait de la revue de presse d'yvan Levaï du 18 janvier 200 qui donne la parole à Barbara.
Gallerie 1
j'ai eu soudain ce jour d'été le désir irrésistible de rechercher sur internet les paroles de ce poème que ma mère nous disait souvent quand nous étions enfants il y a fort longtemps j'en éprouve une grande émotion...
Légende du zéphyr
Le souffle qui remue imperceptiblement
cette jeune glycine au pied du vieux sarment;
Et bien, c'est l'âme d'un zéphyr dont je connais l'histoire,
pour l'avoir déchiffrée un jour dans un grimoire
Or jadis un zéphyr flânant, musant rêvant,
entra dans un vieux castel en un coup de vent,
Et léger, étourdi, il frôla de son haleine
une enfant de seize ans qui filait de la laine.
Ces yeux étaient du bleu de ce lac languissant
dont il avait ridé la surface en passant.
L'enfant pour établir la coquette harmonie
de l'onduleux repli d'une boucle fournie,
eut à la fois un geste du bras, de la main et des doigts.
Si souple, si léger mais si chaste à la fois
que le petit zéphyr faiseur de pirouettes,
qui comptait ses amours au saut des girouettes
coutumier du mensonge et gaspilleur d'aveux;
Et bien, pour l'avoir vu passer la main dans les cheveux,
sentit que désormais il n'aurait plus d'autre reine
que l'enfant de seize ans qui filait de la laine.
Et, dés lors, la fillette entraîna sous ses pas
un amant éperdu qu'elle ne voyait pas.
Et lui fut tout heureux de pouvoir être encore
l'amoureux inconnu qui passe et qu'on ignore.
Dés qu'il apercevait ses beaux yeux embrunis,
il courrait lui chercher des chansons dans les nids
ne pouvant apporter toutes les fleurs en gerbes,
il allait lui cueillir des papillons dans l'herbe.
Tous ceux des prés, des jardins, des bosquets;
Et, quand il en avait fait des bouquets
de rubis palpitants, de nacre, d'or et d'ambre
son souffle brusquement les jetait dans la chambre.
Au moment, ou il se faisait la fenaison;
il allait chercher de quoi parfumer la maison.
Des senteurs de la sauge et de la marjolaine
pour l'enfant de seize ans qui filait de la laine.
Parfois jusqu'en Provence, il allait voyager
pour revenir plus lourd de parfum d'oranger.
A chacun de ses maux, il trouvait un remède.
Si la nuit était froide, et bien il se faisait plus tiède
Si l'air était brûlant et le ciel orageux,
il rapportait du frais des grands sommets neigeux.
Quand elle avait un livre, effronté comme un page,
il soufflait à propos pour lui tourner la page.
Et, lorsqu'elle dormait dans son petit dodo;
le zéphyr doucement écartait les rideaux.
Il mêlait pour avoir de son corps quelque chose,
son souffle au souffle pur de sa bouche mi-close.
Et, tout énamouré, pour apaiser ses fièvres
sans qu'elle eut à rougir, la baisait sur les lèvres
Hélas! Un jour, vêtu d'un somptueux pourpoint,
un seigneur arriva qu'on ne connaissait point.
Il était jeune, il était fier, il venait d'Aquitaine
pour épouser l'enfant qui filait de la laine.
Sa grâce et sa beauté, quelques riches présents
sans peine, eurent raison de ce cœur de vingt ans.
Après de grands saluts et de compliments vagues;
on parla mariage, on échangea des bagues.
Si parfumés qu'ils soient, que peuvent les zéphyrs
contre des cavaliers qui donnent des saphirs,
des perles, des colliers. En souffle de tempête,
le zéphyr se rua sur le castel en fête.
Pendant des jours, des nuits, on l'entendit hurler
secouant ses vieux murs pour les faire ébranler.
Et, lorsqu'on s'en fut, en cortège, à l'église;
Alors orages, bourrasques ou bises,
pour qu'on n'en jeta pas en chemin par monceau
eh bien, il effeuilla d'un coup les roses des berceaux.
Enfin, suprême espoir, pendant le saint office,
il tenta de sécher le vin dans le calice.
Et, malgré les efforts du vieux sonneur très las,
força la grosse cloche à ne sonner qu'un glas.
Le zéphyr entreprit alors une effroyable ronde
pour aller se grossir des tempêtes du monde
et alors, terrible, fauchant les pays traversés,
il revient au vieux castel après deux ans passés.
Là, il allait l'emporter comme un fétu de paille.
Quand dans les flancs joyeux de sa frêle muraille,
plus facile à briser qu'un tout petit rosier.
Il vit un nouveau né dans un berceau d'osier.
Dans les yeux de la mère, il lut tant d'espérance
qu'il frémit en songeant aux possibles souffrances.
Et alors vaincu, désarmé par l'amour triomphant;
Il rendit l'âme en soufflant sur un moulin d'enfant.
Exhalant à la fois sa vie et sa haine
aux pieds de la maman qui filait de la laine.