AUTOMNE 2004 (I)
les branches du parasol ont retrouvé leur immobilité, seul le palmier vibre encore doucement. Vent et pluie ont cessé, laissant le silence occuper la solitude de l’espace. La vallée étroite et encaissée ne tardera pas à s’éclairer à l’est , et ce sera un autre jour… On entend battre la mer sur les galets au pied de la tour si proche dont on distingue les créneaux dans la brume matinale. C’est la morte saison et l’automne dans le jardin ne flamboie que le soir au soleil couchant. La nature se repose , et seul fleurit encore l’ipomée dont le bleu intense s’harmonise si bien avec les teintes gris vert , gris bleu des lauzes qui recouvrent le toit du vieux moulin. Chaque pierre de l’aqueduc qui surplombe le vieil escalier au pied de la maison, chaque pan des murs de pierres qui délimitent les parcelles qui l’entourent sont autant de repères indispensables qui nous enferment et nous rassurent à la fois. Plus qu’un décor , c’ est une raison d’être..Cette petite marine sur la côte sauvage , nous y sommes attachés depuis toujours , depuis l’enfance : au plus loin de mes souvenirs . je vois ses falaises tomber dans les eaux profondes et pures , le « fleuve », ce torrent qui vient de loin mourir sur la plage de galets au pied de la tour protectrice . .. ce sont ces images profondément inscrites en moi qui m’ont permis souvent, dans des moments de détresse , de retrouver la paix .C’est ce lieu qui nous a façonnés et qui a donné du sens à notre vie. C’est là que , jeunes encore nous avons construit la maison où pendant des années nous avons vu grandir nos enfants , l’été des vacances pour eux aussi inoubliables .Aujourd'hui,l'âge de la retraite venu,nous sommes là, témoins fidles, mais lucides, des changements survenus en cinquante ans,pas tant dans le paysage,immuable,que dans le mode de pensée et de vie de notre île.
chronique :la Corse rêvée ( II )
L’île, La Corse, longtemps, ce fut pour moi un nom magique auquel se rattachaient quelques pâles souvenirs d’avant la guerre…Un cabriolet sur une mauvaise route de montagne qui nous ramène au village que nous venions de quitter pourtant pour embarquer pour l’Afrique du Nord où notre père était retenu pour son travail . c’est lui qui a décidé de renoncer pour le moment à notre départ, je viens d’avoir six ans, nous sommes en 1939 , la guerre vient d’être déclarée. Je revois la silhouette lourde de ma grand’ mère , longuement vêtue de noir, son chignon gris, un regard profond et sévère, le visage énergique des femmes qui élèvent seules leurs enfants , pendant que le mari « chauffe » les machines sur les bateaux de commerce partis pour de longs mois. Je ne reverrai plus ma grand’mère ; de ses quatre enfants , seule notre mère remarquée par son institutrice avait poursuivi ses études jusqu’au brevet supérieur, au prix de sacrifices consentis sans hésitation, ma grand’mère qui ne s’exprimait que dans sa langue considérant , comme tous les Corses , les études comme sacrées J ‘ai gardé le petit carnet où ma mère avait transcrit , de sa petite écriture serrée, un choix de ses poèmes préférés. Combien de fois avons- nous été sous le charme quand, avec ses sœurs elles « déclamaient » par coeur « le lac » de Lamartine ou « a Villequier » de V .Hugo. je pense que je lui dois mon goût pour la littérature et singulièrement pour la poésie .Elle écrivait aussi avec beaucoup de facilité et était très fière des annotations fort élogieuses sur ses copies qu’elles nous montrait volontiers et je me demande , le cœur serré pourquoi , avant de mourir , elle les a brûlées…
chronique 1939-1945(II)
Les années passaient, la France était occupée, la Corse se libérait la première , jamais , du Maroc, où nous vivions ,on ne l’oubliait. De l’île nous parvenaient des lettres qui nous donnaient ,en ces périodes difficiles des nouvelles de la famille , dont ,nous, enfants n'avions gardé qu”un vague souvenir .Quelquefois nos parents pleuraient, ils venaient d'apprendre la mort d’un être cher , et à sa disparition s’ajoutait l’impossible partage de la douleur avec les leurs. Pendant ces longues années de guerre , la Corse fut pour moi synonyme de Famille avec tout ce que ce vocable suppose de générosité et de solidarité. Il me revient en mémoire , à cette évocation, les parfums de lonzu, de ficatellu, de farine de châtaigne , de figues sèches, de tous ces produits du terroir qui nos parvenaient dans des colis souvent éventrés mais qui nous remplissaient de joie. Nous les partagions avec d’autres corses , nos amis, originaires de tous les coins de l’île avec qui nous nous réunissions souvent . Ils étaient très nombreux et tous très chaleureux .C’est à leur contact que j’ai appris à comprendre cette langue rocailleuse que beaucoup d’entre eux chantaient si bien . Beaucoup venaient du Niolu, Curccia, Calacuccia, d’autres de la région d’Orezza, ou de Moltifau….Chacun parlait de son village , de ses frères ou de ses cousins et nous avions le sentiment d’appartenir à leur famille.A chacun d’entre nous , il semblait que le jour du retour dans l’île serait le plus beau jour de notre vie et tout notre désir était tendu vers ces heures de bonheur assuré. « Vous verrez, quand la guerre sera finie…. » nous répétait- on sans cesse , nous étions impatients de voir . Quand en 1945 l’armistice fut signé, toutes les femmes se réunirent à la maison pour remplir des corbeilles et des corbeilles de « frappe » .. Je nous revois assis sur les marches du perron de notre petite maison ,heureux de partager avec nos parents et nos amis cette belle journée de Mai.
Chronique 1939-1945 Le long temps de l'île lointaine (III)
Les années passaient, la France était occupée, la Corse se libérait la première , jamais , du Maroc, où nous vivions ,on ne l’oubliait. De l’île nous parvenaient des lettres qui nous donnaient ,en ces périodes difficiles des nouvelles de la famille , dont ,nous, enfants n'avions gardé qu”un vague souvenir .Quelquefois nos parents pleuraient, ils venaient d'apprendre la mort d’un être cher , et à sa disparition s’ajoutait l’impossible partage de la douleur avec les leurs. Pendant ces longues années de guerre , la Corse fut pour moi synonyme de Famille avec tout ce que ce vocable suppose de générosité et de solidarité. Il me revient en mémoire , à cette évocation, les parfums de lonzu, de ficatellu, de farine de châtaigne , de figues sèches, de tous ces produits du terroir qui nos parvenaient dans des colis souvent éventrés mais qui nous remplissaient de joie. Nous les partagions avec d’autres corses , nos amis, originaires de tous les coins de l’île avec qui nous nous réunissions souvent . Ils étaient très nombreux et tous très chaleureux .C’est à leur contact que j’ai appris à comprendre cette langue rocailleuse que beaucoup d’entre eux chantaient si bien . Beaucoup venaient du Niolu, Curccia, Calacuccia, d’autres de la région d’Orezza, ou de Moltifau….Chacun parlait de son village , de ses frères ou de ses cousins et nous avions le sentiment d’appartenir à leur famille.A chacun d’entre nous , il semblait que le jour du retour dans l’île serait le plus beau jour de notre vie et tout notre désir était tendu vers ces heures de bonheur assuré. « Vous verrez, quand la guerre sera finie…. » nous répétait- on sans cesse , nous étions impatients de voir . Quand en 1945 l’armistice fut signé, toutes les femmes se réunirent à la maison pour remplir des corbeilles et des corbeilles de « frappe » .. Je nous revois assis sur les marches du perron de notre petite maison ,heureux de partager avec nos parents et nos amis cette belle journée de Mai.
chronique :1946 le grand jour (IV)
Il fallut patienter encore de longs mois pour ce retour tant attendu.En juillet 1946, enfin ce jour arriva Tous les Corses du Maroc étaient réunis à Casablanca pour embarquer sur un énorme transporteur « le Banfora », direction Ajaccio . quel bonheur ! quelle liesse ! que de rires et de chants !Je n’oublierai jamais notre arrivée au petit matin dans ce golfe rempli de lumière, cette foule immense à mes yeux , qui nous attendait sur les quais , l’émotion , rires et larmes mêlés, de ceux qui se retrouvaient après tant d’années …Quelle épopée pour traverser l’île sur cette vieille camionnette brinquebalante ,dénichée je ne sais comment, où nos avons pris place à plusieurs, entassés peu confortablement sur le plateau ,mais émerveillés par la découverte de tant de paysages nouveaux et si beaux …
Les images se brouillent , je revis intacte , dans le souvenir , la scène des retrouvailles , sur le bord de la route
à Negru , devant la maison où la famille au complet nous attendait ,le visage tendu, le coeur battant
tantes, oncles, cousins qui n’étaient jusqu’à ce jour que des prénoms étaient là, aussi impatients que nous , si vrais , si naturels… le temps brusquement semblait s’être arrêté . Je ne sais plus décrire les effusions, les larmes de ma mère dans les bras de ses sœurs, les cousins aussi intimidés que nous en nous découvrant. On monte le petit escalier raide , nous voilà sur la place, sous le figuier , autour de la table couverte de beignets, l’oncle Louis débouche les bouteilles de son meilleur muscat, c’était la fête, nos mères et tantes n’arrivaient pas à se détacher les unes des autres dans la cuisine où elles s’étaient réfugiées pour évoquer tous les souvenirs souvent bien tristes de ces longues années de séparation. Nous, nous étions heureux, sans partage : l’image et la réalité se fondaient dans une unité absolue, ce que nous avions rêvé se réalisait. Aucune déception, aucun décalage. C’était beau comme la jeunesse et le bonheur , on savait qu’on pouvait y croire. .. et nous y avons cru pendant toutes les années qui ont suivi, étés magnifiques de l”adolescence et de la jeunesse, où les vacances nous réunissaient sous le figuier, autour de la table ronde…
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chronique : 1965 Notre maison enfin (V)
C’est en 1965 que nous avons réalisé notre rêve, avoir notre maison, là où nous savions pouvoir être heureux ; Le père de Maurice , peu de temps avant de nous quitter , et connaissant notre attachement à cette nature qu’il aimait lui aussi au delà de tout ,nous avait dit un jour de promenade , sur la route qui surplombe la vallée : « c’est là que vous devriez construire votre maison » en nous montant l’écurie en pierres sèches au milieu des parcelles désertes où végétait une vieille vigne . Je fus séduite … Notre maison a pris forme, évoluant au fil du temps, et pendant nos longues années de séjour sur le continent, elle nous a permis de nous ressourcer en famille , pendant toutes les vacances, nos enfants étaient aussi heureux que nous de retrouver le « paradis » ainsi nommaient notre maison ceux qui venaient nous rendre visite, en goûtant le calme et la fraîcheur , à l'ombre du pin parasol. C’était là dorénavant que se tenaient les repas de la grande famille, autour de la table ronde .Quelle belle insouciance partagée avec nos frères et soeurs , leurs enfants , et avec nos parents aussi; nous avions le sentiment que c'était pour l'éternité.
chronique : Les années 70 (VI)
.De mutation en mutation, nous nous étions rapprochés du midi.Nous y avions construit une belle villa avec une vue superbe sur la mer au lever du soleil . Mais, je resntais un grand vide, une sorte de mélancolie , nous ne nous sentions pas chez nous et c’est tout naturellement qu’au moment de nous retirer nous avons choisi de venir vivre ici, à Negru. ,Pourtant, après plus de quinze années de vie profondément vécue dans cette île aimée , sans doute idéalisée , il nous faut accepter , assumer , malgré tout, ses contradictions, ses paradoxes, et la violence qui en découle.J’écris ces lignes le 3 juillet 2003, à trois jours d’une consultation référendaire qui pourrait, si le « oui » l’emportait , bouleverser la vie politique insulaire , en accordant , par ce nouveau statut ,une large autonomie à la collectivité territoriale, en renforçant le pouvoir des indépendantistes, pour le meilleur et pour le pire aussi..Et pourtant, nous l’avions souhaitée cette autonomie !Déjà, dans les années 70 , nous nous étions intéressés aux problèmes de l’île ,en nous abonnant au journal Arritti, journal de l ‘ARC, un mouvement autonomiste qui dénonçait les carences de l’Etat , l’incompétence des élus insulaires accusés de clanisme ,indifférents à l’intérêt économique et culturel de l’île.Tous les étés , dans la chaleur, nous allions assister à des réunions animées par les frères Simeoni qui parvenaient sans peine à nous persuader que la situation de notre communauté assistée ne pouvait plus durer et qu’il nous fallait prendre notre destin en mains ;Nous étions d’autant plus convaincus que nos aller-retour fréquents entre corse st continent nous faisaient prendre conscience de l’abîme existant entre ce qui était entrepris partout où nous passions et l’immobilisme auquel la corse semblait condamnée. La Santé, l’Education, les Transports, l’Agriculture, en un mot le développement économique , social et culturel de l’île, autant de dossiers abordés par les autonomistes, mais dans l’indifférence d’une population vieillissante et endormie.
chronique :de1972 à1975
Du Parc des Princes à Aleria
Je voudrais relater une anecdote , le reportage d'un match de foot , pas grand chose sans doute mais très symbolique :Je me souviens en effet de cette journée de juin 72….Nous avions réussi , grâce à un cousin qui résidait à Bastia, à obtenir des billets pour la coupe de France qui opposait, cette année là Marseille à Bastia , au Parc des Princes , récemment inauguré. C’était la première fois, je crois , que le SCB parvenait dans une finale aussi prestigieuse… Il y avait foule aux abords du parc, des cars entiers déversaient, venant de tous côtés des centaines de corses arborant fiévreusement leurs « bandera » à tête de maure et leur corne de brume. Je n’avais jamais assisté à un match, et pour la première fois c’était un match de coupe !!et dans une ambiance survoltée je sentais passer un souffle , une passion qui dépassait le simple désir de gagner une partie, fût- elle unique comme ce jour là . Je vibrais à l’unisson de cette foule qui manifestait d’une certaine manière son identité , son désir d’exister en tant que communauté distincte …, bien que tout alors soit resté aux limites de la conscience , comme quelque chose de viscéral et qu’ on ne pouvait encore formuler : nous nous sentions en parfaite harmonie avec tous et nous étions heureux d’être là… ( J'ignorais alors qu”E.Siméoni avait fait verser sur le parc 30000 tracs appelant” l”émancipation du peuple corse” ) Marseille l’emporta, je ne me souviens pas de notre déception, mais je garde encore une rancœur à l’encontre du Président Pompidou qui remit la coupe à l’équipe de Marseille « heureux , dit –il, qu’elle reste de ce côté ci de la Méditerranée » .Déjà, ce jour là, émergeait ce sentiment ambigu de double appartenance , le désir d’être reconnu comme différent et le refus d’être rejeté comme tel. Ombre et Lumière.. Et puis il y eut en 1975 ce qu’on a appelé « les événements d’Aleria » le 25 août et les émeutes dans la nuit à Bastia. Les faits sont bien connus et je n’entrerai pas dans le détailpour expliquer la radicalisation du mouvement autonomiste dirigé par E. et M.Simeoni.Informés comme nous l’étions par leur journal « Arriti »nous étions en phase avec eux et faisions nôtres leurs revendications…et le 26 au matin , dans les rues de Bastia où régnait un silence de mort , dans une atmosphère de guerre civile, nous avions choisi notre camp , nous étions révoltés et prêts à défendre les revendications des autonomistes avec de nombreuses organisations , de gauche, entre autres, mobilisées rapidement en comités anti-répression..Je me souviens avoir fait le tour du village avec Raymonde pour faire signer une pétition réclamant la libération d’Edmond Simeoni, et très rares furent ceux qui se dérobèrent .
chronique :Les Années 75/80 /90 et suivantes (VIII)
Plus de 30 ans ont passé emportant nos illusions: je viens de relire une interview donnée en octobre 2005 au journal libération par léo Battesti, un des pionniers du nationalisme corse, acteur à Aleria en 1975, un des créateurs du FL.N.C. ( 1976,) après la dissolution du parti des frères Simeoni , l'A.R.C.: sans rien renier de ses convictions et de ses aspirations il porte un regard sévère et amer sur ces trente années de trouble et de violence qui n'ont en rien changé en profondeur la politique de l'île: le statut particulier accordé à la Corse en1982 par le gouvernement socialiste, les accords de Matignon plus tard avec le premier ministre socialiste Jospin , n'ont pas entamé le pouvoir des clans accusés de collusion avec l'état :l'attitude de ce dernier a été, par le passé caractérisée par le manque de continuité dans l'action et par une hésitation constante entre la conduite du dialogue et l”application stricte de la loi ;cette attitude fluctuante des pouvoirs publics va engendrer une tragique fracture au sein du FLNC sur la srtatégie à suivre et du fait des conflits portant sur la répartition des fonds servant au financement du mouvement ;en 1990 ,deux fronts aux itinéraires différents naîtront s'articulant autour d'une organisation militaire clandesiine le FLNC canal historique et d'une vitrine légale a cunculta naziunalista aujourd'hui A cunculta indipendentista d'une part et l'ex FLNC- canal habituel:mouvement pour l”autodétermination (MPA ) , d'autre part. Sonne alors l'heure des luttes fratricides et des années noires de plomb au cours desquelles une vingtaine de nationalistes paieront de leur vie entre 1994 et 1996 leurs dissensions .
Enfin en 1998 le 6 février l'assassinat du préfet Erignac a profondément choqué les insulaires “Aujourd'ui la dérive mafieuse est généralisée” ces propos datent de 2005, mais en 2009 ils sont toujours d'actualité; attentats , assassinats , affairismes perdurent sans faire avancer d' un iota la cause nationaliste.
fin de la chronique de 2003à 2009 (IX) les illusions perdues
Après l”assassinat du préfet Erignac, l'arrestation du commando fut rapide; seul Yvan Colonna , présumé coupable avait pris la fuite et c'est en juillet 2003 qu'il fut interpelé à la veille du scrutin portant sur un référendum concernant une réforme des institutions en Corse, à l'initiative du ministre de l'intérieur Sarkozy. Voter OUI c'était ,entre autre,permettre aux nationalistes de devenir majoritaires à l' Assemblée , c'est du moins ce que j'avais compris et sans héster , j'ai donc voté NON.Les nationlistes ne m'nspiraient plus confiance et reprèsentaient même pour moi un danger, le recours à la violence n'étant pas condamné par les principaux de ses représentants et l'affairisme mafieux gangrenant certains de ses groupuscules .51% des des corses firent le même choix que moi et le référendum fut un échec.Le scoop de l'arrestation de Colonna accompagné des propos irresponsables du ministre n'eut pas l'effet escompté.
Certes les nationalistes sont représentés à l”Assemblée et le score des plus modérés d'entre eux augmente à chaque scrutin , mais la flamme s”est éteinte et la méfiance prédomine .Paradoxalement il a fallu ce deuxième procès si caricatural d'Yvan Colonna pour rassembler les nationalistes de toutes tendances et même alerter l'opinion populaire comme toujours sensible à ce qui lui paraît inéquitable. Aujourd'hui, ce qui continue à rassembler les corses , c'est la lutte contre la spéculation, c'est le désir profond de préserver leur patrimoine leur littoral en particulier dans son intégrité contre tous ceux , y compris parmi les responsables politiques insulaires ceux qui prétendent “désanctuariser” leur île..
C'est pourquoi , un instant au cours du procès d'yvan Colonna, l'opinion populaire, malgré l'horreur de cet assassinat dont il n'est pas prouvé qu'il en fût l'auteur,garde une sorte d'estime pour celui qui était à ce point attaché à sa terre qu'il refusa de la vendre pour un investissement immobilier,préférant y planter des oliviers et devenir “le berger de Cargèse” - image romantique sans doute d'un homme qui s'est fourvoyé par fidélité à ses rêves - mais qu'il me plaît de garder en me souvenant de l'enthousiasme de ma jeunesse.
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